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Par: AFP Les médecins spécialistes libéraux réclament davantage de mesures pour les urgences, et la création de "spécialités" qui permettent de faire face à la demande.

Dans une tribune au « Monde » , plusieurs centaines de médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, biologistes, manipulateurs d’électroradiologie médicale, sage-femmes et masseurs-kinésithérapeutes appellent à « une médecine d’urgence à l’hôpital, dans un système de santé organisé pour répondre à cette urgence » .

De quoi s’agit-il ?

Les urgences hospitalières sont en effet de plus en plus sollicitées ces dernières années du fait notamment de la hausse des maladies chroniques et de la surmortalité. Cela conduit à une hausse des dépenses de santé et de personnels soignants et mobilise des ressources qui pourraient être utilisées à d’autres fins médicales, pour d’autres pathologies et qui pourraient ainsi mieux répondre aux besoins des patients et éviter ainsi des déprogrammations d’opérations chirurgicales et médicales

Des médecins à bout de souffle ?

Les médecins spécialistes réclament de nouveaux moyens pour les urgences, qui sont actuellement très sollicitées, à la fois du fait des déprogrammations d’opérations chirurgicales et de la demande en soins courants, qui est en hausse« Le constat est affligeant », soulignent-ils.

« La santé publique est en péril »

Selon les spécialistes, le nombre de praticiens hospitaliers devrait passer de 25 000 à 32 000 d’ici à 2022 pour faire face à l’afflux de patients.« La santé publique est en péril », alerte ainsi le docteur Jean-Philippe Masson, président de la Fédération des médecins spécialistes de France (FMF).

Des « solutions transitoires »

Les médecins réclament notamment une réquisition temporaire de médecins spécialistes pour assurer le suivi médical de certains patients, afin que ces derniers soient reçus par des généralistes, par exemple.« Il faut prévoir dès maintenant une solution transitoire », souligne ainsi le docteur Frédéric Bricon, président de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (Sofcap).

Des « moyens d’urgence » à la « hauteur des besoins »

Le docteur Frédéric Bricon, président de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (Sofcap) estime que « la médecine d’urgence, c’est du temps et de l’argent ». Il estime ainsi que « des moyens d’urgence sont nécessaires », et notamment une « dotation budgétaire supplémentaire » pour les urgences de l’hôpital, et un « renforcement de leur rôle » dans le système de santé.Les urgences sont actuellement « un des maillons faibles du système », qui nécessite des « moyens d’urgence » et des « solutions transitoires ».

Des « hôpitaux de campagne » ?

Les urgences sont aussi un moyen de traiter de la surmortalité, qui touche une personne sur dix de plus de 75 ansLes médecins préconisent notamment la mise en place d’hôpitaux de campagne, pour pouvoir accueillir des patients dans des situations très critiques.« On devrait pouvoir mettre en place des centres de soins de proximité qui seraient ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec des infirmières libérales, des médecins généralistes, des pharmaciens, des radiologues », propose le docteur Frédéric BriconLe docteur Bricon estime ainsi que « le développement de structures de type hôpital de campagne ou hôpital de campagne de campagne » permettrait de « pallier les problèmes » » et de « lutter contre la dégradation des soins ».

Une « réforme des urgences » nécessaire ?

Les médecins réclament également la création d’un « pôle d’urgence » qui pourrait être organisé autour des urgences hospitalières.« L’idée est de renforcer les services d’urgence », explique le docteur Bricon, mais « une réforme des urgences est nécessaire ».

Des urgences à deux vitesses ?

Ces demandes sont également soutenues par la Confédération des médecins français (CMF), qui a proposé une « charte pour la qualité des urgences » en novembre 2015.Elle a été signée par plus de 1 500 praticiens hospitaliers et libéraux« Ces engagements » ont été « bien accueillis », reconnaît le docteur Frédéric Bricon, mais « ce n’est pas suffisant », estime le président de la FMF« Il ne s’agit pas de créer une nouvelle spécialité mais de réfléchir à la mise en place de mesures qui permettent aux médecins spécialistes d’accéder aux urgences ».

Un « plan d’action » ?

Les médecins et la FMF demandent également une « réforme du système » et la mise en place d’un « plan d’action » pour les urgences, et notamment un plan d’urgence pour le secteur de la santé « en général » et les urgences en particulier.« Le plan d’actions » sera présenté à la ministre de la santé lors du « Sommet de la santé du 14 mars »« Cela doit être fait dans un climat de sérénité », ajoute Frédéric Bricon.

Des mesures sur les patients et la formation des médecins ?

Les médecins soulignent aussi que les patients sont aujourd’hui « très mal pris en charge ». Les délais d’attente sont en effet souvent longs, car les urgences ne sont pas correctement préparées.« Il y a des patients qui doivent attendre plusieurs jours », constate ainsi le docteur Frédéric Bricon.

Des « mesures transitoires » ?

Le docteur Frédéric Bricon souhaite également « des mesures transitoires ».

Des « réponses opérationnelles » ?

Le docteur Frédéric Bricon affirme aussi qu’il faut des « réponses opérationnelles » ».Ces dernières pourraient par exemple prendre la forme d’un renforcement des effectifs médicaux en nombre ou en compétence, ou encore de la création de « centres de santé » ou de « médecins libéraux de garde » qui pourraient prendre en charge les patients en dehors des heures d’ouverture des urgences.« Nous sommes dans un système d’urgence », insiste le docteur Frédéric Bricon.

Une « médecine d’urgence » ?

Les urgences hospitalières sont aussi un moyen de répondre aux « attentes » des patients.« La médecine d’urgence est un moyen de répondre à la demande », affirme Frédéric Bricon, qui précise que les urgences sont un « levier pour mieux faire » face à la surmortalité.Les médecins demandent notamment de « mettre en place une réponse d’urgence en médecine d’urgence », « une médecine d’apréciation du risque » ou encore « une médecine du risque » qui permettrait de prendre des mesures adaptées ».

Des « solutions concrètes » ?

Les médecins souhaitent également que les « solutions concrètes » soient mises en place rapidement.« Il faut que l’on puisse avoir des solutions d’urgence dans l’immédiat », indique ainsi le docteur Frédéric Bricon.

Des « moyens complémentaires » ?

Le docteur Frédéric Bricon et ses collègues réclament par ailleurs la « création de » « solutions complémentaires », qui pourraient prendre la forme de structures de type hôpital de campagne, d’hôpitaux de campagne de campagne ou de services de médecine d’urgence »« C’est le cas notamment pour les situations critiques », déclare ainsi le docteur Bricon, qui estime que ces solutions seraient alors « mises en place rapidement ».

Un « plan pour les urgences » ?

La CMF a aussi proposé de « créer un plan pour les urgences » qui serait coordonné par le ministère de la santé et permettrait de mettre en place des « mesures concrètes ».

Les médecins et la CMF souhaitent également que « le plan pour les urgences » soit mis en place rapidement, afin de permettre aux professionnels de santé de « répondre à la situation de crise » qui touche la France, et de la France dans le monde.Le plan prévoit notamment la création d’un « hôpital de campagne », avec des médecins spécialisés, ainsi que la mise en place d’un « centre de santé d’urgence », qui permettrait de prendre en charge les patients de façon « très rapide » et « concrète ».« Un centre de médecine d’urgence est en cours de réflexion », déclare ainsi le docteur Frédéric Bricon.

Une « solution d’urgence » à l’hôpital ?

Le docteur Frédéric Bricon et ses confrères proposent aussi de « créer une solution d’urgence » à l’hôpital », pour que les médecins puissent « répondre aux besoins ».

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Foire aux questions

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